Côte d’Ivoire : la récolte de cacao 2025 menace de chuter pour la troisième année consécutive
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, fait face à des perspectives préoccupantes pour la campagne 2025/26. Selon des sources proches du Coffee & Cocoa Council (CCC), la récolte principale pourrait enregistrer une baisse pour la troisième année consécutive, tandis que la récolte intermédiaire (mid-crop) est également fortement impactée.
Le CCC a déjà vendu 1,3 million de tonnes de contrats d’exportation pour la récolte principale, contre 1,4 million l’année précédente, signalant un recul attendu des arrivages aux ports ivoiriens d’environ 30 % entre janvier et mars 2026. Pour la récolte intermédiaire, la chute pourrait atteindre 25 à 30 %, en raison d’une sécheresse prolongée, de plantations vieillissantes et de maladies touchant les cacaoyers.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
-Vieillissement des plantations et manque d’investissements des producteurs ;
-Conditions climatiques défavorables, avec des pluies irrégulières affectant le développement des cabosses ;
-Maladies des cacaoyers, notamment le swollen shoot, qui affaiblissent certaines parcelles.
Face à ces défis, le CCC a annoncé des mesures pour stabiliser l’offre :
-Renforcement des contrôles de stocks chez les exportateurs ;
-Vente de la production intermédiaire en 100 % spot pour encourager la transformation locale ;
-Gestion stricte des flux pour limiter le risque de contrebande vers les pays voisins.
Malgré ces baisses attendues, le CCC estime que les défauts de livraison pourront être évités, grâce à une gestion plus rigoureuse des stocks et à l’application de ces mesures. Les analystes soulignent toutefois que ces évolutions mettent en lumière la fragilité structurelle de la filière, qui reste très dépendante de l’état des plantations et du climat.
Cette situation rappelle l’importance pour la Côte d’Ivoire d’investir dans la modernisation des plantations, l’amélioration de la résilience agricole et la diversification de la filière pour préserver sa position sur le marché mondial du cacao.
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