Le ministère de la Justice américain (DoJ) a jeté un nouveau pavé dans la mare ce jeudi 25 décembre en annonçant la découverte d'un million de documents supplémentaires liés à l'affaire Jeffrey Epstein. Alors que l'administration a entamé la publication des pièces du dossier depuis une semaine, cette nouvelle masse d'informations promet des semaines d'analyses et place le président Donald Trump dans une situation de plus en plus précaire.

Un démenti mis à rude épreuve

L'embarras de la Maison Blanche prend racine dans les déclarations passées du président. En janvier 2024, au lancement de sa campagne, Donald Trump affirmait avec véhémence sur Truth Social n'avoir « jamais mis les pieds » dans l'avion ou sur l'île du criminel sexuel.

Pourtant, les premières révélations semblent écorner cette ligne de défense :

1. Contradictions flagrantes : Les documents déjà analysés indiquent que Donald Trump aurait voyagé au moins huit fois à bord de l'avion privé d'Epstein.
2. Une stratégie d'obstruction : Le président a longtemps qualifié l'enquête de « manipulation démocrate » pour justifier son opposition à la publication des archives.

Une gestion de crise opaque

Malgré l'obligation légale de transparence — issue d'une loi bipartisane fixant la date limite de publication au 19 décembre — l'exécutif semble naviguer à vue. Le département de la Justice multiplie les communiqués pour dénoncer la présence de « fausses informations » dans les dossiers, tandis que le clan Trump s'enferme dans le mutisme.

Le point critique : Bien que Donald Trump ne fasse l'objet d'aucune accusation criminelle directe dans ce dossier, son acharnement à vouloir bloquer la diffusion des documents sème le doute, y compris au sein de sa propre base électorale.

Les enjeux à venir

L'examen du million de nouvelles pièces pourrait durer plusieurs semaines. Dans un climat politique déjà électrique à Washington, ce flux continu de révélations alimente les soupçons de dissimulation. Pour Donald Trump, l'enjeu dépasse le cadre judiciaire : il s'agit de sauver sa crédibilité face à des preuves documentaires qui semblent, jour après jour, contredire sa version des faits.