Tentative d'agression contre Damana Pickass en détention : son avocate demande le renforcement de sa sécurité
Damana Adia Pickass, haut cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et coordinateur général du « Front commun », a échappé à une agression au camp pénal de Bouaké, où il est incarcéré depuis le 4 novembre dernier. Son avocate, Me Roselyne Aka-Sérikpa, a révélé l'incident le 26 novembre 2025 et a immédiatement sommé les autorités pénitentiaires de garantir l'intégrité physique de son client.
Selon les précisions de Me Aka-Sérikpa, l'incident s'est produit à la suite d'une « perte de contrôle » d'un autre détenu, décrit comme « assez instable ». Fort heureusement, les autres prisonniers présents sont rapidement intervenus pour maîtriser l'agresseur, évitant ainsi des conséquences graves pour M. Pickass.
« Il y a eu plus de peur que de mal », a indiqué Me Aka-Sérikpa. Elle a ajouté que le personnel du camp pénal a confirmé la dangerosité et l'instabilité de l'agresseur.
L'avocate a vivement insisté auprès du personnel du camp et de la direction pour que la sécurité de son client soit scrupuleusement renforcée. Elle a rappelé avec force le statut de Damana Pickass, qui n'est pas détenu pour des crimes de droit commun, mais en lien avec ses activités politiques.
« Il n’est pas détenu en tant que criminel, mais en tant que présumé innocent, accusé d’infractions liées à ses activités politiques », a martelé Me Aka-Sérikpa.
Elle a également soulevé l'inquiétude que M. Pickass soit incarcéré au sein d'un camp pénal abritant « des criminels et grands bandits », soulignant l'importance de ne pas faire d'amalgame entre ces détenus et une personne incarcérée pour l'expression de ses opinions.
Figure de longue date et fidèle de l'ex-président Laurent Gbagbo, Damana Pickass avait été interpellé à Bingerville par la police nationale après avoir appelé à une « insurrection populaire » avant l'élection présidentielle du 25 octobre. Le procureur Oumar Braman Koné avait alors affirmé que ces appels avaient été à l'origine d'attroupements violents et avaient mis en danger la sécurité nationale.
Par ailleurs, l'avocate a rappelé que M. Pickass, figure de l'aile dure du PPA-CI, avait déjà été condamné en début d'année à dix ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État » pour des faits de 2021. Cependant, il n'avait pas été incarcéré à l'époque faute de mandat de dépôt.
« Nous espérons que les autorités veilleront à ce qu’aucune nouvelle agression ne vienne troubler sa détention préventive », a conclu Me Aka-Sérikpa, réitérant son appel à une protection maximale pour son client.
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