Les ménages ivoiriens devront bientôt revoir leur budget alimentaire. À compter du 2 janvier 2026, le prix de la volaille connaîtra une augmentation de 18 %, conséquence directe de l’application effective de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur ce produit de grande consommation.

L’annonce a été faite par l’Association des Industriels de la Filière Avicole (INTERAVI), qui a officiellement informé les acteurs du secteur de l’entrée en vigueur de cette mesure fiscale prévue dans l’annexe de gestion 2026. Malgré les démarches engagées par l’interprofession pour obtenir son retrait, la disposition a été maintenue par les autorités.

Dans une note adressée aux différentes organisations d’éleveurs et aux revendeurs, l’INTERAVI précise que cette TVA de 18 % s’impose désormais à l’ensemble de la filière. Tous les acteurs sont donc tenus de s’y conformer dès son application, sous peine de manquement à la réglementation en vigueur.

L’association ne cache pas ses inquiétudes. Elle estime que cette mesure aura un effet inflationniste direct, susceptible d’alourdir les coûts de production et de se répercuter fortement sur les prix à la consommation. Une situation qui pourrait fragiliser davantage une filière déjà confrontée à de nombreux défis économiques.

Tout en prenant acte de la décision des autorités, l’INTERAVI alerte sur les risques que cette hausse fait peser sur l’équilibre de la filière avicole nationale. Elle appelle les responsables des organisations professionnelles à sensibiliser leurs membres afin d’éviter toute confusion et de limiter les tensions au sein du secteur.

Face à cette nouvelle donne, l’INTERAVI réaffirme sa solidarité avec les éleveurs, transformateurs et commerçants, et se dit prête à engager des actions concertées avec ses partenaires auprès des autorités compétentes. L’objectif affiché reste la recherche de solutions durables, dans un esprit de dialogue, pour préserver l’avenir de la filière avicole en Côte d’Ivoire.