Âgé de 32 ans, Souleymane Ba, marié à trois femmes et domicilié au quartier Darou Salam de Keur Massar, est envoyé en prison pour trois par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il avait porté des coups à sa deuxième femme, qui a perdu ses trois dents dans cette violence conjugale.
Les faits se sont déroulés dans la journée du 20 septembre 2024 à Keur Massar. Le chauffeur Souleymane Ba, était de tour chez sa deuxième femme, A. Mbaye. Le mari s’est allongé sur le canapé en train de discuter avec sa troisième épouse sur WathSapp. C’est ainsi que la deuxième a piqué une crise de jalousie. Elle a surpris son mari l'a assené un coup avec la lampe vase. Furieux, ce dernier l'a rouée de coups. Celle-ci s’en est tirée avec une incapacité de travail temporaire de 15 jours, selon le certificat médical joint au dossier.
« Elle a incendié la chambre de ma troisième femme… »
Entendu, Souleymane Ba a contesté le délit de coups et blessures volontaires à conjoint qui lui est reproché. Il a déclaré que son épouse s’est blessée en glissant sur les carreaux. Le jour de fait, il était de tour chez sa deuxième femme. Il s’est couché sur le canapé et discutait au téléphone avec sa troisième femme. Subitement, la dame Astou Mbaye l’a frappé avec la lampe vase sur la tête qui l'a mis KO. C’est tout ensanglanté que les membres de la famille l'ont conduit à l’hôpital.
Après les soins, le médecin lui a délivré un certificat médical avec un ITT de 15 jours. Le prévenu a juré qu’il n’a porté aucun coup à sa femme et qu'elle a perdu ses trois dents à la suite de sa glissade sur les carreaux. Le mari a terminé sa déposition en précisant qu’il avait envoyé sa troisième femme chez ses parents, parce qu’elle s’est battue avec la partie civile qui a incendié sa chambre. C’est pourquoi le jour des faits, il l’a appelée pour prendre de ses nouvelles.
« Je me suis cachée sous le lit »
Interrogée, la deuxième femme a contesté la version de son mari. Selon sa version, le jour des faits, son mari était en état d’ivresse et comme elle était souffrante, son beau-père l’a appelée pour lui demander si elle avait pris son repas. Astou dit avoir répondu par la négative. Cela a rendu furieux S. Ba qui l’a injuriée en la traitant de tous les noms d’oiseaux et qu’il allait la répudier.
C’est ainsi qu’elle s’est mise à faire ses bagages, dont la lampe vase. Mais son mari l'a arrachée, disant que la lampe lui appartient. C’est sur ces entrefaites que le mari s’est blessé avec. Ensuite, il lui a assené des coups de pied et de poing au visage, lui arrachant trois dents. Et pour sortir des griffes de son mari, elle s’est cachée sous le lit. Ce sont ses cris de détresse qui ont alerté les membres de la famille qui sont intervenus.
Toutefois, Astou Mbaye souligne avoir porté plainte, mais l'affaire a été réglée à l’amiable, son mari ayant pris l’engagement de prendre en charge les frais médicaux. Ce que le mari n’a pas respecté.
Son avocat a réclamé la somme de 10 millions F CFA à titre de dommages et intérêts. Le procureur de la République a requis l’application de la loi pénale. Maitre El Hadj Diouf de la défense a demandé au tribunal d’écarter le certificat médical. Car selon lui, la partie civile veut emprisonner son mari qui n’a pas respecté ses engagements.
Après délibération, le tribunal a condamné l’époux à six mois de prison ferme et à trois millions F CFA de dommages et intérêts.
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