Tidjane Thiam a été convoqué par le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau pour le 27 février 2025 afin de répondre à des allégations concernant sa nationalité et son expérience au sein du parti. D'après les réclamants, l'ex-dirigeant du Crédit Suisse ne respectait pas les conditions nécessaires pour se porter candidat à la présidence du PDCI-RDA. La raison est sa double nationalité, qu'il n'aurait renoncée que le 7 février dernier, ainsi que son éloignement prolongé des instances de direction du parti. Selon l'article 41 des statuts du PDCI-RDA, toute personne souhaitant se présenter à la présidence doit avoir été membre du Bureau Politique pendant au moins une décennie, une exigence que ses critiques jugent non respectée.
Cette poursuite judiciaire se produit dans un contexte déjà chargé de tension au sein du parti. Deux factions s'affrontent : d'une part, les supporters de Thiam qui soutiennent son ascension comme un passage à la modernisation du PDCI-RDA ; de l'autre, les traditionalistes qui dénoncent un « coup d'État » interne orchestré suite au décès d'Henri Konan Bédié. Quelques-uns de ses opposants souhaitent qu'il soit obligé de se présenter comme candidat indépendant aux élections présidentielles, ce qui diminuerait les probabilités du parti dans la compétition pour le pouvoir.
En réponse à cette action en justice, la direction du PDCI-RDA a publié un communiqué officiel paraphé par son secrétaire exécutif, Dr. Emmou Sylvestre. Le parti y fustige une « manœuvre politique » destinée à troubler son président et garantit que son élection a respecté les statuts en cours.
Ce conflit interne pourrait accentuer la vulnérabilité d'un PDCI-RDA cherchant l'harmonie en prévision des élections d'octobre prochain. Entre conflits judiciaires, manœuvres de lobbying et stratégies électorales, le destin politique de Tidjane Thiam et du parti se trouve toujours dépendant des résolutions judiciaires et des dynamiques internes encore incertaines.
Ce conflit interne pourrait accentuer la vulnérabilité d'un PDCI-RDA cherchant l'harmonie en prévision des élections d'octobre prochain. Entre conflits judiciaires, manœuvres de lobbying et stratégies électorales, le destin politique de Tidjane Thiam et du parti se trouve toujours dépendant des résolutions judiciaires et des dynamiques internes encore incertaines.
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