Attrait à la barre du tribunal correctionnel, ce matin, M. Dia âgé de 26 ans est poursuivi pour les délits d’abus de confiance portant sur 3,4 millions FCFA ainsi que le faux et usage de faux en écriture administrative au préjudice de Seydi A. Seck.
Il ressort des débats d’audience que Seydi A. Seck a voulu d’après le procès verbal d’enquête, faire voyager son petit frère vers le Nicaragua. Pour cela, il a dû collaborer avec le prévenu qui lui a soutiré 3,4 millions FCFA avant de se fondre dans la nature. Interrogé devant la barre, le mis en cause s’explique.
« A. Niass m’a mis en relation avec Seydi pour lui chercher un billet d’avion pour un voyage au Nicargua. On s’est convenu à 3,4 millions FCFA. Je lui ai fais une décharge avec une fausse carte d’identité pour qu’il puisse me verser l’intégralité de la somme. J’ai par la suite donné au vendeur de billet nommé Matar 1,8 millions FCFA, c’est lui d’ailleurs qui m’a produit le document avec une carte d’identité au nom de Moustapha avec ma photo », a confié devant le juge M. Dia. Interpellé sur le reste de la somme d’argent, le prévenu a soutenu l’avoir partagé avec son facilitateur.
« J’ai versé l’argent. A. Niass a reçu 775 000FCFA au même titre que moi. », a-t-il déclaré.
Dans son réquisitoire, le procureur a relevé la matérialité des faits. Il a invité le juge à reconnaître le prévenu coupable de ses agissements avant de requérir une peine de 3 ans ferme contre M. Dia.
Pour la défense, même si les faits auxquels son client M. Dia est poursuivi sont constants, il n’en demeure pas moins que les faits à lui reprocher doivent être déterminés de manière fidèle.
« Dans cette affaire, il n’y a pas de faux. Il s’agit d’un billet acheté qui a été déjà vendu. C’est un délinquant primaire et ces agissements l’ont démontré. Un vrai délinquant ne commettrait pas ces erreurs. Mon client n’a pas nié les faits depuis les enquêtes primaires et faudrait également reconnaître que la partie civile a désisté pour pardonner. Ce n’est pas en condamnant par une peine sévère qu’on parvient à faire décourager les autres. », a confié l’avocat de M. Dia qui invite le juge à faire preuve de clémence à l’endroit du mis en cause en sollicitant une application bienveillante de la loi pénale.
M. Dia a finalement été reconnu coupable des faits d’abus de confiance et de faux et usage de faux en écriture administrative. Le tribunal l’a condamné à 1 an d’emprisonnement dont 3 mois ferme.
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