La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a mis sa décision en délibéré.
Le tribunal se laisse le temps d’examiner la demande de remise en liberté formulée par l’avocat de Rokia Traoré, pour motif de santé et humanitaire. Maître Kenneth Feliho soutient qu’à ce stade, son objectif est d’éviter l’extradition de sa cliente, en grève de la faim depuis son arrestation.
Pour la partie adverse, l’avocat de l’ex-compagnon de la chanteuse maître Franck Berton estime lui que la France est incompétente pour juger cette affaire, son client étant citoyen belge résidant en Belgique.
En attendant mercredi prochain, date du délibéré, l’artiste franco-malienne reste à la maison d’arrêt de Fleury Mérogis. Rappelons qu'elle a été arrêtée en vertu d’un mandat d’arrêt européen lié à un litige sur la garde de sa fille en Belgique.
Une garde exclusivement accordée à son ex-compagnon visé en France et au Mali par une plainte pour attouchement sexuel sur l'enfant. La chanteuse conteste depuis le début cette décision de la justice belge et a interjeté appel du jugement de première instance.
Rokia Traoré est accusée d’enlèvement, séquestration et prise d’otage. Elle encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Depuis son arrestation, une pétition a été lancée et les soutiens de Rokia Traoré se multiplient. Une tribune publiée dans le journal Libération a été signée par des personnalités culturelles et politiques comme Christiane Taubira, Felwine Sarr, Lillian Thuram, Achille Mbembé ou encore Audrey Pulvar.
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