En Afrique du Sud, le mouvement « Black First, Land First » – « Les Noirs d'abord, la terre d'abord » – est de nouveau pointé du doigt pour ses pressions envers les journalistes. En fin de semaine, le groupe BLF est venu perturber une conférence portant sur le journalisme d'investigation en Afrique du Sud. Le 7 juillet, la Haute Cour de Johannesburg l'avait pourtant sommé de cesser ses intimidations envers la presse, sous peine de sanctions. Le ministre de la Police a condamné « des actions qui nuisent à la démocratie » et à la liberté d'expression.
Jeudi 27 juillet, les membres du mouvement Black First, Land First se sont engouffrés dans la salle où se déroulait une conférence du groupe d'investigation amaBhungane.
Cette cellule regroupe les journalistes de plusieurs médias sud-africains qui ont travaillé à décrypter les GuptaLeaks, cette série d'emails exposant les liens entre les membres du gouvernement, la famille de Jacob Zuma, et les Guptas, cette puissante fratrie indienne proche du Chef de l'Etat.
Les membres du groupe Black First Land First ont agressé certains spectateurs. Ils les ont tirés hors de leur siège en hurlant « nous venons reprendre notre terre ! » Mais selon les journalistes présents sur place, la police a mis du temps à intervenir, malgré l'urgence de la situation.
Réaction tardive
Le ministre de la police Fikile Mbalula a fini par condamner les actions du groupe BLF, sans pour autant annoncer des sanctions contre ses membres. « Les actions du mouvement BLF mettent en danger la démocratie sud-africaine », a regretté le ministre.
Alors que la société des journalistes sud-africains étudie un recours en justice, le leader du mouvement a déposé plainte. Il affirme avoir été « agressé par un homme blanc » durant la conférence, même si les vidéos tournées sur place semblent démentir cette version.
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