L'immeuble de cinq étages, à la façade en briques, appartient à la ville de Johannesburg, raconte la correspondante de RFI sur place, Claire Bargelès. C'est ce qu’on appelle ici un « hijacked building », un bâtiment du centre-ville abandonné, qui a été récupéré par des marchands de sommeil. Ils y hébergent ensuite, contre un loyer, des populations vulnérables, souvent venues des pays voisins pour travailler, et qui n’ont pas les moyens de se loger dans d’autres parties de la ville.
Selon le porte-parole des secours présents sur place, ces types d’habitations squattées, aménagés sans aucune norme de sécurité, rendent très difficile l’évacuation en cas de sinistre, puisque l’intérieur est organisé de façon très chaotique.
Au moment de l’incendie, la nuit dernière, des témoins ont d’ailleurs vu des habitants sauter des étages supérieurs, pour tenter de sauver leur vie. À une fenêtre, on peut encore apercevoir une couverture attachée, sans doute par un résident qui essayait de s’enfuir.
Le maire de Johannesburg, élu en mai dernier, est sur place. Il reconnaît que la situation de ces bâtiments squattés dure depuis longtemps et dans bien d’autres parties du centre-ville, mais ajoute qu’il est difficile de trouver une solution rapide.
Pour le moment, aucun scénario n'a pu être déterminé sur les raisons du drame.
Au moins 73 personnes sont mortes. Leurs corps ont été allongés dans la rue, sous des draps et des couvertures. De plus, 43 personnes souffrent de blessures légères. Certaines ont notamment inhalé des fumées et ont été conduites dans des hôpitaux pour y être soignées.
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