L’achèvement du cycle primaire plafonne à 69% au sud du Sahara
Situé à 70% en 2012, le taux d’achèvement du cycle primaire plafonne toujours à 69% en Afrique subsaharienne en 2019 selon les données de l’Unesco (contre 92% en Inde et dans toute la région Moyen-Orient Afrique du Nord).
Le niveau de l’Afrique subsaharienne, le plus faible du monde, s’explique par « la participation des enfants aux tâches agricoles, le manque d’installations scolaires, le manque d’enseignants et les frais de scolarité » selon l’Unesco, sans oublier les États en conflit dans le Sahel et la Corne de l’Afrique.
Les 16 pays d’Afrique ayant les plus forts taux d’achèvement de l’école primaire (source : Unesco)
Pays Taux Année des données
Égypte 105% 2019
Algérie 101% 2019
Botswana 101% 2013
Kenya 100% 2016
Maurice 99% 2019
Seychelles 99% 2019
Zimbabwe 98% 2013
Rwanda 97% 2019
Maroc 97% 2019
Tunisie 95% 2017
Namibie 94% 2018
Ghana 94% 2018
Eswatini 94% 2018
Af. du Sud 90% 2018
Cap-Vert 87% 2018
Togo 87% 2019
Des efforts faits sur la durée
À l’évidence, les pays d’Afrique du Nord et les nations anglophones se démarquent, de même que des États faiblement peuplés. En Égypte, l’école est obligatoire de 4 à 14 ans, incluant la maternelle et deux années d’école préparatoire avant le lycée. L’achèvement des études primaires est passé de moins de 36% à 93% entre 1979 et 1999, sous la présidence de Hosni Moubarak.
Le Kenya a vu sa courbe d’achèvement du cycle primaire s’envoler entre 1970 (48%) et 1979 (88%) sous l’impulsion du père de la nation, Jomo Kenyatta. Elle a ensuite stagné jusqu’en 2005 (87%), avant de repartir à la hausse à la faveur d’une réforme importante : l’éducation gratuite pour tous au primaire en 2003, puis dans le secondaire en 2008.
Au Botswana, 2,3 millions d’habitants, le gros de l’effort a été fait entre 1977 (47,5% d’achèvement du primaire) et 1987 (96%). L’entrée en activité d’une première mine de diamants en 1971 a permis un investissement massif dans le capital humain. L’école est devenue gratuite dans les années 1980, et les classes ne dépassent pas en moyenne 27 élèves.
Exceptions cap-verdienne et togolaise
En zones lusophone et francophone, le Cap-Vert et le Togo font exception. Au Cap-Vert, la population est de petite taille et ne connaît pas le même essor qu’ailleurs en Afrique de l’Ouest. La scolarisation au primaire, gratuite et obligatoire, est universelle depuis 2001. Les classes sont loin d’être surchargées, puisque le pays dispose d’un instituteur pour 24 élèves en moyenne. Les cantines scolaires, généralisées au primaire, jouent comme un bon moyen de maintenir les élèves en classe. Des réformes de l’enseignement ont permis aux élèves non scolarisés de s’inscrire dans un plan de « la deuxième chance », de faire passer de 80% en 2011 à 87% en 2018 l’achèvement du cycle primaire, avec un taux de redoublement réduit de moitié. Les frais d’inscription ont été progressivement supprimés au collège et au lycée à partir de 2010, en vue d’obtenir dix années de
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