Sur son ordinateur, Bassem Tamimi regarde une vidéo d'un interrogatoire de sa fille. Face à deux officiers israéliens, Ahed Tamimi reste muette. Sa seule prise de parole est pour revendiquer son droit au silence. Son père y voit une force de caractère et un motif de fierté : « tout parent aimerait que sa fille soit comme Ahed. Qu'elle résiste à un homme qui porte une arme ».
Mais lui qui est aussi passé par les prisons israéliennes reconnaît qu'il préfèrerait que sa fille soit danseuse. Ou footballeuse, comme elle en caressait l'espoir lorsqu’elle était enfant. Ce combat est risqué, reconnaît Bassem Tamimi. Mais pour lui, l'occupation israélienne force les destins : « où y a t-il un endroit sûr? » interroge-t-il. « S'il y a en a un, dîtes-moi où il est. Quand vous voyez les soldats venir chez vous, où peut-on être en sécurité ? »
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