En Algérie, la liste des « puissants » qui intéressent la justice s'allonge. Deux nouvelles personnalités - et pas des moindres - sont visées. Il s'agit de Mohamed Loukal, ministre des Finances dans l'actuel gouvernement et d'un très proche de la famille Bouteflika, l'ancien patron de la police, Abdelghani Hamel. Les deux hommes ont été convoqués par la justice, ce lundi 29 avril, pour des affaires distinctes et sont ressortis libres.
La justice algérienne s'est intéressée, ce lundi, à deux symboles forts. Abdelghani Hamel, convoqué par un juge du tribunal de Tipaza, est un très proche d'Abdelaziz Bouteflika.
Pendant deux heures, au tribunal de Tipaza, à l’ouest d’Alger, il a dû répondre à des questions concernant une affaire de trafic d’influence et d’activités illégales, alors que des habitants, qui protestaient contre la corruption, et des policiers limogés, qui protestaient contre la mauvaise gestion, étaient rassemblés aux abords du tribunal.
A en croire le journal El Watan, il serait notamment reproché à Abdelghani Hamel l'acquisition en 2013 de 14 000 m2 de terrain dans cette région de Tipaza. Ces terrains agricoles sont attribués, officiellement, à ses fils.
Abdelghani Hamel est ressorti libre. Aucune accusation ne lui a été signifiée, mais cette audition n'est que la première, selon l'Agence de presse officielle (APS).
L'ancien patron de la police avait déjà été limogé l'année dernière alors qu’une affaire de saisie de cocaïne dans la ville d’Oran faisait la une. Le chef de la police avait déclaré qu’il y avait eu des irrégularités lors de cette enquête et il avait lancé : « Celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre ».
La télévision nationale a annoncé lundi soir qu’Abdelghani Hamel était de nouveau convoqué, en tant que témoin, par la justice dans le cadre de cette affaire de cocaïne. Il devra se présenter devant le juge d’instruction du tribunal d’Alger à la fin de la semaine prochaine.
L’autre convocation symbolique est celle d'un officiel encore en fonction, l'actuel ministre des Finances. Cet ancien gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Loukal, a été entendu par le parquet d'Alger sur des soupçons de dilapidation de fonds publics. Sa convocation avait été annoncée par la justice en même temps que celle de l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.
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