Le président du Venezuela Nicolas Maduro est arrivé ce dimanche 10 septembre à Alger pour une visite officielle de deux jours. La question économique est au cœur de cette rencontre. Les deux pays souffrent de la chute des prix du baril de pétrole depuis 2014. Si Alger n'est pas encore dans la situation du Venezuela, les indicateurs économiques de la rentrée sont mauvais et les autorités ont décidé de produire plus de billets de banque.
La situation d'Alger n'est pas celle de Caracas. Mais depuis quelques jours, les experts économiques affirment que l'Algérie, prend, comme le Venezuela, le chemin de l'hyper inflation.
En cause, un appel de la présidence de la République à la mise en place d'un financement non conventionnel. Un financement non-conventionnel, c'est créer de l'argent sans contrepartie de production. C'est à dire, créer plus de billets de banque.
Pour les autorités, cela servira à financer « le déficit du budget de l'Etat, la dette publique interne, et à allouer des ressources au Fonds national d'investissement ». Mais les experts sont unanimes, la conséquence, ce sera l'inflation et encore plus de difficultés pour les investisseurs.
Alors pourquoi cette solution ? Parce que l'Etat n'a plus vraiment d'autre choix. Le montant des réserves de change a fondu de moitié depuis 2014 et le fonds qui servait de matelas financier est désormais vide.
Les réformes promises n'ont pas encore montré de résultat. Enfin, l'endettement extérieur serait compliqué à obtenir puisqu'il s'agit maintenant de financer le déficit public, et non pas d'investir.
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