La Cour suprême angolaise a confirmé la condamnation à 5 ans de prison pour détournement de fonds du fils de l’ancien président Jose Eduardo Dos Santos.
Au moment où son successeur en 2017, Joao Lourenço limogeait, au nom de la lutte contre la corruption, tous ses proches placés à la tête des institutions.
La condamnation à 5 ans de prison pour détournement de fonds du fils de l’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos, a été confirmée mardi par une décision surprise de la Cour suprême à Luanda, quelques mois après son annulation par la Cour constitutionnelle.
Dirigeant du fonds souverain angolais entre 2013 et 2018, « Zenu » est accusé avec trois coprévenus d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse. La fraude leur aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.
L’ancien président José Eduardo dos Santos est décédé en 2022. Avec ses proches, il a dirigé sans partage pendant 38 ans l’ancienne colonie portugaise d’Afrique australe riche en hydrocarbures.
Pour le juriste Ndinga Dieyi Dituvanga, l’arrêt de la Cour suprême témoigne d’une certaine « désobéissance ». Selon lui, un nouveau recours reste possible.
La famille dos Santos dénonce régulièrement ce qu’elle estime être une « persécution » politique dirigée contre elle par l’actuel président Lourenço.
Au pouvoir depuis 2017, ce dernier a limogé, au nom de la lutte contre la corruption, tous les proches que son prédécesseur avait placés à la tête des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sécuritaire du pays.
La fille aînée de dos Santos, Isabel, qui dirigeait la compagnie pétrolière d’État Sonangol, est accusée de son côté d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques.
Surnommée la « princesse » et classée comme la femme la plus riche d’Afrique par le magazine Forbes, elle est visée par plusieurs enquêtes.
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