Au Bénin, les autorités judiciaires montent au créneau face à la psychose qui gagne le pays. Depuis quelques jours, des images de crimes rituels circulent sur les réseaux sociaux.
Des crimes qui sont attribués à ceux qu'on appelle les « gaïman », ces escrocs qui sévissent sur Internet, et qui auraient besoin d'un fétiche pour réussir leurs arnaques. Le parquet de Cotonou prévient : il poursuivra évidemment les auteurs et les complices d'homicides mais aussi ceux qui diffusent toutes ces informations.
Les images qui circulent sur WhatsApp et Facebook montrent des corps d'enfants, de femmes et d'hommes mutilés. Elles sont présentées comme des sacrifices humains pour un fétiche qui donne richesse et gloire. Un enregistrement faisant l'apologie des crimes rituels a aussi été largement diffusé.
Mario Metonou, premier substitut du procureur de la République de Cotonou, rappelle qu’il s’agit là d'homicide. « Les auteurs et les complices de ces infractions encourent les mêmes peines. Il s’agit de la prison à vie. Le parquet poursuivra avec la même fermeté, aussi bien les praticiens qui initient des jeunes avides d’argent à ce type de rites, que les adeptes de ces cultes ».
La justice met aussi en garde : les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit. « La divulgation, sans précaution, d’images macabres, constitue une infraction à la loi pénale. La diffusion de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées, est punie de peine d’emprisonnement et d’amendes. Il existe aujourd’hui des moyens technologiques pour retrouver les auteurs des messages postés sur les réseaux sociaux. La poursuite sera dirigée, non seulement contre ces auteurs, mais aussi contre toute personne relayant les fausses informations ».
Les autorités judiciaires appellent les Béninois au calme. La police enquête sur les différentes affaires.
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