Pour Abdel Aziz Mossi, enseignant-chercheur à l'université de Parakou et auteur d'un article sur la question publié à la mi-avril, les enlèvements sont un véritable « outil » pour les groupes terroristes.
Cela dans leur stratégie d'expansion de leur influence au-delà du Sahel central. Car les enlèvements sont « opérés parfois pour mettre la population en garde contre toute éventuelle collaboration avec les forces de défense et de sécurité » ainsi qu’à« titre de recrutement ».
Il y a des personnes clés qui sont ciblées, notamment des autorités qui disposent d'informations sur le fonctionnement de l'État, sur les dispositifs locaux de sécurité, mais aussi des personnes qui sont proches des Forces de défense et de sécurité et qui collaborent avec ces Forces de défense et de sécurité. Mais ça peut être aussi des enlèvements pour mettre la population en garde contre toute éventuelle collaboration avec les Forces de défense et de sécurité et des enlèvements aussi à titre de recrutement, parce que ce sont des personnes qui sont identifiées comme étant utiles pour leurs opérations sur le terrain. C'est aussi une stratégie de contrôle de l'espace qu'ils utilisent, pour pouvoir donc asseoir une base dans cette localité. Ce qui est sûr, pour le moment, c'est qu'il n'y a pas une seule zone qu'ils contrôlent de manière absolue ; ce sont des incursions pour procéder à des enlèvements au niveau du Burkina [Faso] ou du Niger.
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