Au Bénin, la police multiplie les saisies à la suite de l'affaire d’un vaste trafic de médicaments impliquant le député Mohammed Atao Hinnouho et son épouse. On dépasse désormais les 150 tonnes de cartons de présumés faux médicaments saisis. L'ordre national des pharmaciens s'en mêle et se constitue partie civile.
Comme s'il attendait ce moment, l'ordre national des pharmaciens du Bénin se frotte les mains. Son président explique que le député en cause, Mohammed Atao Hinnouho n'est pas pharmacien mais délégué médical, et qu'il ne fait pas partie des six grossistes agréés que compte le Bénin.
L'ordre veut aller plus loin que la simple dénonciation. « Nous allons porter plainte contre X pour comprendre et savoir ce qui se passe. Nous nous sommes constitués déjà partie civile, nous avons un collectif d'avocats qui suit le dossier et qui va nous permettre d'être au courant de tout », explique le président de l’ordre national des pharmaciens, Charles-Henri Ainadou.
Plainte contre X
L'association des consommateurs porte également plainte contre X. 151 tonnes de médicaments ont été saisis. Il n'a pas encore eu d'analyse pour apporter la preuve de la contrefaçon. Mais pour Charles-Henri, cela n’est même pas nécessaire. « On a trouvé du sérum glucosé chez le député Mohammed Atao Hinnouho, enfoui dans des endroits où la température est à plus de 40 voire 45 à 50°C. Le sérum glucosé est un produit extrêmement compliqué qui peut se transformer rapidement en CO2K. Et ça c'est très mauvais pour la santé »
La direction des pharmacies devrait aider la police à dresser un inventaire détaillé des saisies. Selon nos informations, cinq personnes sont en détention provisoire. Le député et son épouse impliqués sont toujours introuvables. Ils sont recherchés par la police.
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