Au Bénin, l'homme d'affaire Olivier Boko, poids lourd de la galaxie Talon, et l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky ont été incarcérés dans l'attente de leur procès, mardi 1er octobre.
Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin a notamment décidé de les poursuivre pour « complot contre la sûreté l'État ». Depuis le 25 septembre, la justice les soupçonne d'avoir pris part à un projet de coup d'État.
L’audience devant la chambre des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin (CRIET) a été longue. Une dizaine d’avocats représentaient notamment les mis en cause : deux assuraient la défense de l’ex-ministre des Sports Oswald Homéky, cinq celle d'Olivier Boko.
À l'issue, l'un et l'autre ont été mis en examen pour « complot contre la sûreté de l'état, blanchiment de capitaux et corruption d'agent public » et placés sous mandat de dépôt, une décision contre laquelle Me Ayodélé Ahounnou, qui défend Olivier Boko, s'insurge, même si l'on ne discute pas encore du fond du dossier. « À cette étape de l’enquête, il n’existe aucun élément matériel liant les faits mis à la charge des personnes poursuivies et Monsieur Olivier Boko. cela n’existe pas, cela crève les yeux, il y a un grand fossé ! », a-t-il déclaré.
Le commandant de la Garde républicaine présent en tant que témoin
Outre Olivier Boko et Oswald Homéky, une troisième personne a également été placée en détention provisoire. Deux autres sont, elles, poursuivies mais ont pu regagner leur domicile. Toutes les 3 ne sont guère connues du grand public.
Le commandant de la Garde républicaine, le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, qui aurait été démarché par les mis en cause pour le projet de complot selon la justice, s'est quant à lui présenté à l'audience en tant que témoin, ce qui confirme les informations de RFI selon lesquelles il n’était pas poursuivi.
Olivier Boko et Oswald Homeky ont quitté la CRIET à bord de deux véhicules différents, juste avant que l’impressionnant dispositif policier déployé pour l'occasion soit levé.
En ce qui concerne enfin la suite de la procédure, le dossier va maintenant quitter la chambre des libertés pour être confié à la chambre d’instruction.
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