L'ancien président centrafricain François Bozizé s'est adressé à la presse nationale et internationale lundi à Bangui.
Une première depuis son retour d'exil le 15 décembre dernier en RCA.
Pour l'ancien chef de l'Etat dont le mandat a été écourté par le coup de force de la rébellion Seleka en 2013, rien ne l'empêche de se présenter à la présidentielle de 2020.
« Le moment n'est pas venu, c'est mon parti qui pourra se prononcer sur les candidatures possibles » a expliqué François Bozizé.
La présidentielle fixée au 27 décembre en Centrafrique
L'ex-président affirme ne pas être inquiété par le mandat d'arrêt émis à son encontre en 2013
.
« La justice suit son cours, si je dois répondre je vais répondre » soutient-il.
Outre le mandat d'arrêt, François Bozizé fait face à des sanctions du conseil de sécurité de l'ONU. Des sanctions qu'il estime infondées.
« J'ai quitté le pays dans les conditions que vous savez et c'est six ou huit mois après que les sanctions ont été émises, sur quelle base ? Je n'en sais rien » s'est défendu l'ancien président centrafricain.
Et François Bozizé de soutenir, « dans un contexte qui est passé, je considère que c'est caduque et que c'est le moment de demander que cela soit retiré. »
Un consensus trouvé en Centrafrique
L'ex-président centrafricain Michel Djotodia de retour à Bangui
Accusé d'avoir joué un rôle trouble dans les évènements de 2013 marqués par de sanglants affrontements entre les milices Antibalaka et la nébuleuse Seleka, l'homme clame son innocence.
« Le phénomène Antibalaka s'est produit après moi, j'étais à Paris en ce moment. Ce n'est pas moi qui ai convoqué la Seleka en Centrafrique, ce n'est pas moi qui ai franchi la ligne rouge » s'est-il justifié.
Aujourd'hui, de retour au pays après 7 années d'exil en Ouganda, François Bozizé demande pardon au peuple centrafricain pour tous les torts commis pendant son règne.
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