L'ONU est "gravement préoccupée" par la situation au Burkina Faso. Le haut-commissaire aux droits de l'Homme s'est inquiété, vendredi 31 mai, de l'augmentation des meurtres de civils dans le pays et a exigé une "enquête indépendante et transparente" sur les allégations de violations des droits humains.
"Je suis profondément troublé par le fait que les forces de sécurité et de défense et leurs auxiliaires, les Volontaires pour la défense de la patrie, auraient commis des meurtres gratuits, notamment des exécutions sommaires", écrit Volker Türk dans un communiqué, même s'il reconnaît que des groupes armés sont sans doute responsables de "la grande majorité" des incidents.
Volker Türk avait évoqué directement ces sujets avec le capitaine Ibrahim Traoré, le chef du régime militaire au Burkina Faso, lors d'une visite dans ce pays africain en mars.
Le 25 avril dernier, l'ONG Human Rights Watch a publié un rapport accusant l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes terroristes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils dont au moins 56 enfants, dans deux villages le 25 février". Le Burkina Faso avait rapidement réagi, rejetant des "accusations infondées".
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