Six personnes, dont un prêtre, ont été tuées, dimanche matin, dans le nord du Burkina Faso. Des dizaines d'assaillants ont attaqué l’église catholique de Dablo, pendant la messe. Puis, ils s'en sont pris à des quartiers de la ville faisant des blessés et des dégâts matériels. Une action unanimement condamnée par le gouvernement et l'opposition.
Cette attaque a été unanimement condamnée au Burkina Faso par les autorités, à commencer par le chef de l’État. Pour le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, « elle est inacceptable », a-t-il écrit. Le gouvernement a qualifié cet acte d'« ignoble » et le ministre de l’Administration du territoire affirme que les terroristes s’attaquent à la religion dans l’objectif de diviser les populations.
Mais il invite les populations au calme et à la retenue. Il salue d’ailleurs l’esprit de solidarité et la tolérance inter-religieuse qui a toujours été prônée par les différents responsables religieux du pays.
Zéphirin Diabré, le président de l’Union pour le progrès et le changement et l’actuel chef de file de l’opposition, souligne également que la nouvelle tactique des terroristes consiste à diviser les Burkinabè, à les opposer pour mieux les combattre. Il demande donc à ses compatriotes d’éviter ce piège, en travaillant à renforcer la tolérance et la solidarité agissante qui ont toujours caractérisé les relations entre toutes les confessions religieuses du pays.
Ce lundi, sous un soleil de plomb, le prêtre Siméon Yampa et les cinq autres fidèles ont été inhumés au cimetière de Dablo. Chrétiens, musulmans, protestants et les responsables coutumiers étaient tous là. L’évêque de Kaya, Mgr Théophile Nare, a appelé la population au calme à ne pas réagir contre d’autres communautés puisque c’est l’objectif recherché par les assaillants qui est de diviser les Burkinabè.
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