Selon Me Guy Hervé Kam, l’un des avocats des familles des victimes, la programmation de ce procès n’est pas seulement une victoire mais, aussi pour les familles, « le temps de la vérité judiciaire ». « Cela fait un long moment d’attente pour que s’établisse de façon claire et précise devant tout le monde, les responsabilités individuelles et collectives qui ont conduit à cette tragédie du 15 octobre 1987 », a déclaré l’avocat.
Une page importante pour l’histoire du Burkina Faso
Pour l’homme de droit, l’ouverture prochaine de ce procès est une page importante pour l’histoire de la démocratie au Burkina Faso et pour les familles des victimes.
Au total, 14 personnes devront répondre des faits qui leur sont reprochés. Parmi elles, figurent l’ex-président Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire contre lequel un mandat d’arrêt a été lancé. Il est poursuivi pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres. Son absence et celle Hyacinthe Kafando, son chef de la sécurité lors du procès, pourraient jouer sur les attentes de populations, mais pas dans le sens de la manifestation de la vérité. « Le dossier est suffisamment solide », fait savoir maitre Guy Hervé Kam.
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