A.C., agent de police dans une commune de la province du Mouhoun, a comparu ce mardi 2 juillet 2024 en matière correctionnelle devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou pour répondre des faits de menace de mort et de rébellion.
Ayant participé à la sécurisation des examens du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), session 2024, A.C., comme tous ses autres collègues devraient percevoir, la somme de 145 000 F CFA.
Mais le comble, le prévenu a tellement contracté des prêts dans la ville que plusieurs personnes ont déposé des plaintes contre lui auprès de ses supérieurs.
Ces derniers décident donc de retenir une partie (130 000 F CFA) de ce qui devait revenir au prévenu pour solder ses dettes, notamment son loyer qu’il n’a pas payé depuis huit mois. Chose qui n’a pas été du goût du prévenu qui cherchait à en découdre avec ses collègues, le 13 juin dernier.
Il fait le tour de la ville à la recherche de ses supérieurs une première fois, avec une kalachnikov et deux chargeurs. L’arme a été retirée.
Dans la soirée, il aperçoit son supérieur et son adjoint dans un maquis. Muni d’une machette, il décide d’ôter la vie à l’un d’eux, si on ne lui remet pas son argent sur le champ.
Pour s’en sortir, un de ses supérieurs a été obligé de faire des tirs de sommation. Le prévenu prend sa jambe au coup avec la machette en main. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour le mettre hors d’état de nuire. A la barre le prévenu a reconnu les faits de menace de mort.
Le Parquet a dans ses observations, relevé des comportements qui ternissent l’image du prévenu.
En huit mois, neuf demandes d’explications lui ont été adressées. Encore grave, il se promène dans les villages et promet aux paysans de leur établir des Cartes nationales d’identité (CNIB) contre une certaine somme.
Malgré qu’il comparaisse pour une première fois devant un Tribunal, le procureur craint un risque d’affrontements s’il repart libre dans son service et pire un drame peut se produire.
Il a requis contre lui, une peine de 12 mois d’emprisonnement et une amende de 250 mille F CFA, le tout ferme. Il connaitra son sort le 16 juillet prochain.
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