Le gouvernement a décidé, mercredi 20 mars 2024, du retrait du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or d’Inata de la société Afro Turc Inata SA et de grande mine de manganèse de Tambao de la société Afro Turc Tambao SA.
En fin avril 2023, l’Etat burkinabè a cédé ses actifs miniers de mine d’or d’Inata et de de manganèse de Tambao, pour un montant de 30 milliards fcfa (50 millions de dollars US).
Aujourd’hui, les autorités reprochent à la société minière turque de n’avoir « procédé à aucun règlement des sommes dues » au pays, malgré « les interpellations et les mises en demeure de 90 jours qui leur ont été adressées ».
Pour Ouagadougou, il s’agit d’un manquement desdites sociétés à leurs obligations.
À la date de la signature du contrat, il avait été demandé à la société minière de participer à la lutte contre le terrorisme avec la création de bases pour les forces de défense et de sécurité.
« On demande à la société de construire des bases pour les forces de défense et de sécurité dans les zones de ces sites miniers. C’est une façon de contribuer à la résolution de la crise sécuritaire que nous vivons», avait indiqué à APA, le ministre des mines, Pierre Boussim.
« Le Conseil a donc décidé du retrait des permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de Inata de la société Afro Turc Inata SA et de grande mine de manganèse de Tambao de la société Afro Turc Tambao SA pour leur rétrocession à de nouveaux investisseurs », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres.
Début mars 2023, le gouvernement avait cédé, par procédure d’entente directe, des actifs miniers pour l’exploitation industrielle à la société turque Afro Turk.
Ces mines constituaient, selon lui, des projets intégrés et des vecteurs de développement de la région du Sahel.
Afro Turk SA. est une société affiliée au gouvernement turc. Elle est active dans le domaine minier depuis 1938.
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