« Dans la nuit du 02 au 03 mai 2023, des messages audios publiés sur les réseaux sociaux appelaient à un rassemblement à l’effet de brûler le palais du Mogho Naaba » écrit dans un communiqué le Procureur du Faso près Le Tribunal de grande instance de Ouaga 1, Harouna Yoda.
Ces personnes sont soupçonnées d’avoir diffusé contre de l’argent, des messages appellant à la fois à détruire et à s’opposer à la destruction du palais du Mogho Naaba, dans le but de créer des affrontements lourds de conséquences.
« Il ressort des premiers éléments de l’enquête (qui est toujours en cours), que ces différents messages audios, contrairement à ce qu’ils peuvent laisser croire, émaneraient d’une même source », poursuit le procureur, révélant que «leurs auteurs auraient été approchés pour l’enregistrement et la diffusion de ces audios, le tout contre rémunération ».
Selon Harouna Yoda, « d’autres personnes approchées dans ce sens avaient décliné l’offre et s’en étaient ouvertes à notre parquet tout en expliquant les différentes étapes qui ont conduit entre autres à l’édition de ces messages ».
La conséquence logique de ces audios aurait été l’affrontement entre les partisans et les adversaires de la destruction du palais du Mogho Naaba, avec des conséquences lourdes, toute chose qui semble être l’un des objectifs de leurs auteurs et commanditaires, ajoute le texte.
« Les investigations ont conduit à ce jour, à l’interpellation et à la mise en garde à vue de six personnes qui sont pour la plupart des acteurs d’organisations de la société civile », explique le procureur.
Selon lui, ces personnes sont mises en cause pour des faits d’association de malfaiteurs, divulgation de fausses informations, incitation à un attroupement armé ou non armé et d’autres infractions que l’enquête viendrait à révéler.
« C’est le lieu de relever que les personnes déjà interpellées et gardées à vue ainsi que celles qui pourraient l’être dans les prochains jours ne sont nullement poursuivies pour leurs opinions », précise-t-il, mais, « elles sont interpellées parce que des indices concordants nous fondent à croire qu’elles ont commis des faits graves et attentatoires à la loi pénale ».
Le procureur rassure que son « parquet continuera de jouer sa partition toutes les fois que les agissements de personnes fussent-elles animatrices ou leader d’organisations de la société civile, sont une menace contre la paix et la cohésion nationale ».
Dans le même ordre d’idée, Sinon Mohamadi, qui avait récemment fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement et d’amende avec sursis, a été interpellé et est poursuivi pour ses récents audios qui allèguent que la gendarmerie nationale ne s’investit pas « à cent pour cent » dans la lutte contre le terrorisme.
Il est poursuivi pour des faits de diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui.
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