Pierre Nkurunziza était déjà le « président du Conseil des sages » du CNDD-FDD et à ce titre, son véritable patron. Samedi, les hauts dirigeants du parti au pouvoir au Burundi ont décidé de l'élever au rang de « guide suprême éternel ». Tout un symbole, cette intronisation a eu lieu sur sa colline natale, Buye, dans le nord du pays, qui abrite aujourd'hui un grand complexe immobilier, dont un stade de quelque 10 000 places.
Qu'est-ce que cela va changer au sein de ce parti ? Quels sont les nouveaux pouvoirs rattachés à ce nouveau titre ? Aucune précision pour le moment, mais le n°2 du parti, le général Evariste Ndayishimiye, a expliqué qu'il était leur « aîné, leur père à tous ». « Personne ne peut se comparer à son excellence le président Nkurunziza au sein du CNDD-FDD », a-t-il martelé dans un message enregistré.
Tollé sur les réseaux sociaux
Mais cette décision a tout de suite lancé un vif débat sur les réseaux sociaux et des moqueries de la part de ses détracteurs. Ils dénoncent un culte de la personnalité autour « de sa majesté le roi Nkurunziza 1er », en postant des photos sur lesquelles ils l'affublent d'uniformes d'apparat qui rappellent ceux de l'empereur Bokassa de Centrafrique.
Ses partisans, eux, défendent bec et ongles un grand chef africain qui a terrassé « les colons occidentaux et leurs valets burundais » qui en veulent à l'indépendance de ce pays. Un haut cadre du parti explique qu'il ne s'agit pas d'une dérive à la Kim Il Sung en Corée du Nord, comme veulent le faire croire leurs adversaires. Un argument qui ne semble pas les convaincre.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article