Ce sont trois grenades qui ont été lancées quasi simultanément ce lundi vers 19 heures à Bujumbura. Deux ont explosé à la gare routière située près de l'ancien marché central, en plein cœur de la ville, juste à côté de centaines de personnes qui faisaient la queue en attendant un bus qui allait les ramener dans leurs quartiers respectifs.
Les gens se sont alors mis à courir dans tous les sens en criant, des dizaines de bus se sont enfuis à toute vitesse, des policiers ont tiré en l'air. Les témoins décrivent une scène de panique généralisée qui a duré pendant de longues minutes avant que les secours ne s'organisent.
Une autre grenade a été lancée près du marché de Jabe, dans le quartier de Bwiza, toujours dans le centre de la capitale économique du Burundi. Elle a explosé près d'un groupe de vendeuses de poisson tuant l'une d'elle sur le champ, selon des témoins.
Au final, le bilan serait de trois morts selon des témoins, de deux et de plusieurs blessés, selon le ministère de l'Intérieur qui vient de rendre public un communiqué qui dénonce ce qu'il qualifie d’« actes terroristes » et condamne « une barbarie sans nom qui démontre encore une fois que le Burundi est exposé aux risques du terrorisme ».
Bujumbura avait subi en mai dernier le même type d'attaques à la grenade qui avaient alors fait trois morts et des dizaines de blessés. Ces nouveaux grenadages qui n'ont pas été revendiqués jusqu'ici, surviennent également après une autre attaque à la grenade, la veille, qui a fait trois morts à Gitega, la capitale.
Mais surtout après une attaque au mortier contre l'aéroport de Bujumbura, dans la nuit de samedi à dimanche, alors que le président Évariste Ndayishimiye devait prendre un avion pour New York afin de participer à l'Assemblée générale de l'ONU.
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