Au Cameroun, un assaut spectaculaire dans la prison de Ndop, localité située dans le nord-ouest anglophone, a abouti à la libération de 163 détenus, dont plusieurs miliciens indépendantistes présumés. Le coup de force, qui a eu lieu dans la nuit de samedi 28 à dimanche 29 juillet, serait l'œuvre des sécessionnistes anglophones en conflit armé depuis plusieurs mois avec les forces de défense et de sécurité camerounaises.
La violence de l’attaque a été telle qu’il ne reste plus rien de la prison. Tous les bâtiments ont été réduits en cendres, a indiqué le préfet du département. La cinquantaine d’assaillants, après avoir défoncé les portes du pénitencier et libéré les 163 prisonniers qui y étaient détenus, l’ont aspergé d’essence avant d’y mettre le feu.
« Ils tiraient dans tous les sens », a par ailleurs précisé le préfet, et ont rapidement mis en déroute les quelques gardes qui étaient de service. Même les renforts des gendarmes et policiers n’ont pu empêcher ce coup de force. En dépit de la violence de cet assaut, aucune victime n’a été enregistrée.
Cette prison comptait en son sein plusieurs dizaines de personnes identifiées comme des miliciens séparatistes. Ils ont tous disparu dans la nature. Les autorités ont néanmoins rapporté que quelques prisonniers ainsi libérés se sont par la suite rendus de leur plein gré. Des opérations de ratissage sont en cours dans toute la région pour essayer de rattraper ceux qui restent en cavale.
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