Au Cameroun, l’élection présidentielle doit avoir lieu au mois d’octobre prochain. Et c’est dans ce contexte que le directeur de l'instance chargée des scrutins, Elecam, vient de changer. Le précédent a été limogé pour « faute lourde » et pour une « gestion opaque et calamiteuse des ressources de la structure ». C’est la première fois qu'un directeur général d'Elecam est désavoué par sa propre institution.
Avec la nomination de Erik Essousse, Paul Biya n’a pas été chercher bien loin. Le nouveau directeur général des élections au Cameroun est juste monté une marche au-dessus, au sommet d’une maison qu’il connait déjà très bien et au sein de laquelle il était déjà, jusqu’à sa nomination, directeur général adjoint.
Il remplace à ce poste Abdoulaye Babale, que le Conseil électoral avait sanctionné de faute lourde au terme d’une session extraordinaire vendredi dernier. Il lui était notamment reproché une gestion opaque et calamiteuse des ressources humaines et financières, ce qui aurait entraîné une démotivation du personnel.
Une année charnière
Erik Essousse, qui le remplace à la tête d’Elecam, a aussi un long passé de fonctionnaire au ministère de l’Administration territoriale entre autres comme sous-directeur des Libertés publiques. A ce poste, il exerçait le suivi quotidien de la presse écrite par le biais de la censure administrative.
Celui que sa biographie présente aussi comme un spécialiste des questions électorales a désormais la haute main sur l’organisation des scrutins électoraux au Cameroun. Il entre en fonction dans une année charnière alors que se tient dans quelques mois une élection présidentielle.
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