Effectivement, depuis le lundi 6 janvier 2025, ce syndicat a déclenché une grève qui englobe les onze universités publiques du pays.
Les grévistes dans le secteur supérieur au Cameroun réclament principalement le versement de différentes primes de recherche et des allocations attribuées depuis 2009.
Le ministère de l'Enseignement supérieur, en charge de ces paiements, admet certains délais dus à la gestion administrative des dossiers.
« Au regard des évaluations qui sont faites, il n’y a aucun arriéré concernant le paiement des allocations.
Il peut y avoir des retards dus au traitement à la sortie de certains dossiers. En fin d’année, généralement, c’est le moment où nous actualisons les listes des bénéficiaires. Et la tendance du 4e trimestre nous renvoie au besoin du 1er trimestre 2024. Donc il y a un traitement de nos activités qui absorbe le temps nécessaire »
Paul Henri Ngué Ngué, responsable de la cellule de suivi et contrôleur de gestion au sein du ministère camerounais de l'Enseignement supérieur, explique au micro de Polycarpe Essomba.
« Ce n’est pas un problème d’argent. D’un moment à l’autre, ce paiement sera effectif. Le pays n’est pas en faillite pour que les gens se mettent dans la rue pour revendiquer une allocation. Donc c’est une allocation qui ne peut pas être confondue à un élément de chantage », ajoute-t-il.
En 2023, au Cameroun, les universités publiques du pays avaient déjà été immobilisées en raison d'une grève des enseignants du supérieur pour des motifs similaires, à savoir les retards dans le versement d'une prime spéciale.
Le SYNES, qui est le syndicat majeur des professeurs des universités d'État, avait exprimé son indignation face au retard constaté dans le versement de cette prime.
Par conséquent, alors que certains professeurs avaient déjà reçu leur paiement, d'autres devaient toujours patienter sans aucune explication.
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