
Le 12 février dernier, quatre-vingt-doctorants sans emploi ont envoyé une lettre au préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent. Dans leur correspondance, ils annoncent une manifestation qu'ils prévoient de tenir le 20 février 2025 dans les artères de la capitale. Ils affirment avoir publié une liste complémentaire suite aux résultats de la seconde vague de recrutement de 150 enseignants dans les universités de Garoua, Bertoua et Ebolowa.
Face à ce groupe qui se nomme le « collectif des docteurs Phd chômeurs indignés du Cameroun », le préfet a fait savoir qu'il ne pouvait pas accéder à leur déclaration. La décision prise par l'autorité administrative est justifiée. Il cite l'absence de présentation du reçu de reconnaissance juridique du groupe ; le défaut de fourniture des diplômes ou certificats de soutenance ; un seul signataire sur les 80 a fourni une copie de sa Carte nationale d'identité ; l'uniformité des signatures requiert une investigation ; danger considérable d'une détérioration du moral des cadets. L'institution précise que les signataires ne citent aucune université de Yaoundé.
C'est pour ces raisons que le responsable du département du Mfoundi interdit aux titulaires d'un doctorat PhD de marcher dans les rues de Yaoundé. Ils ont néanmoins la possibilité d'être sélectionnés parmi les postulants retenus lors de la troisième session de recrutement pour les titulaires d'un doctorat PhD. Le chef du gouvernement, également Premier ministre, a récemment publié une invitation à postuler pour l'embauche de 150 professeurs supplémentaires dans les universités de Bertoua, Ebolowa et Garoua en vue de l'année académique 2025.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article