CÉDÉAO – Projet d’autoroute Abidjan – Lagos : Bientôt plus d’arrêts, ni de contrôles entre les frontières de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria

La Commission de la CEDEAO a conclu un examen technique de trois jours d’un projet de rapport intérimaire pour l’étude sur la facilitation du commerce et des transports du projet d’aménagement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, qui devrait aboutir dans un cadre qui permettra d’exploiter l’autoroute du corridor sous un régime douanier unique sans frontières, pas d’arrêt des voyageurs ou des commerçants aux frontières pour tamponner les passeports, etc. 

De plus, le cadre sera doté d’un système d’assurance automatisé de tiers « Carte brune CEDEAO » pour les véhicules transfrontaliers.

Le projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos vise à construire une autoroute à six voies à double chaussée depuis Abidjan en Côte d’Ivoire, en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin, jusqu’à Lagos au Nigeria. Les cinq pays du corridor ont confié à la Commission de la CEDEAO, en tant qu’agence de mise en œuvre provisoire, la conception, l’approvisionnement, la mobilisation du financement et la construction de l’autoroute. 

A long terme, une Autorité supra-nationale du Corridor, connue sous le nom d’Autorité de Gestion du Corridor Abidjan-Lagos (ALCOMA), qui sera opérationnelle avant la fin de l’année 2024, prendra en charge le projet au nom des pays du corridor.

L’atelier de trois (3) jours qui a été présidé par le Directeur de l’aménagement et de l’aménagement des autoroutes du Ministère fédéral des travaux du Nigéria, Ing. Ibi Terna, a réuni des représentants des États membres de divers secteurs, notamment les routes et les autoroutes, l’immigration, la libre circulation, les douanes, le commerce et d’autres institutions internationales et les partenaires de développement intéressés par la libre circulation des biens, des services, des personnes et des transports, ont pour objectif de convenir d’un cadre qui guidera la circulation des échanges, des personnes, des véhicules et des services le long de la nouvelle autoroute du corridor Abidjan-Lagos sans créer d’obstacles injus

Le Directeur intérimaire des transports de la CEDEAO, M. Chris Appiah, a déclaré que « le traité sur le corridor signé par les chefs d’État et de gouvernement des cinq pays du corridor a traduit leur vision de transformer le corridor en un corridor de développement économique. 

Cela signifie que l’autoroute du corridor facilitera non seulement les transports, mais aussi contribuera à déterrer les principales activités économiques dans les secteurs de la fabrication, de l’industrialisation, du tourisme, de l’agriculture, etc. autour du corridor et Pour convenir du cadre parfait pour permettre cela, la Commission a réuni des experts des cinq (5) pays membres du corridor, de la Banque africaine de développement, des directions du commerce, des douanes, de l’immigration et de la libre circulation de la Commission de la CEDEAO ainsi que d’autres partenaires de développement pour s’assurer que tous les les recommandations que le consultant fera pour garantir la libre circulation des biens, des services, des personnes et des transports sont pratiques et s’alignent sur les meilleures pratiques internationales. ”

Le Directeur de la libre circulation des personnes et des migrations pour la CEDEAO, M. Albert Siaw-Boateng, a souligné l’importance du projet d’autoroute du corridor pour assurer la libre circulation des personnes, des biens, des services et du commerce au sein de la CEDEAO et en particulier des pays membres du corridor. 

Il a déclaré que sa direction prenait un certain nombre de mesures, dont ce qu’il a décrit comme le programme «passager inter-États» dans lequel les voyageurs pré-dédoués pourront parcourir tout le corridor sans escale et le projet «ECOVISA» pour les voyageurs en provenance de l’extérieur de la région de la CEDEAO pour pouvoir se rendre à tous les 15 États membres qui n’ont pas besoin de visas spécifiques à chaque pays.

« Nous faisons cela en préparation de l’achèvement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos pour améliorer la libre circulation des personnes, des marchandises, faciliter les services commerciaux et réduire le harcèlement le long du corridor… L’achèvement du projet d’autoroute du corridor nous aidera à mettre en œuvre librement ce que nous appelons le Mécanisme Régional et d’ici là, nous aurions également achevé l’espace ECOVISA et nous assurerons que non seulement les citoyens de la communauté, mais les migrants des pays tiers puissent également au-delà des frontières. » M. Albert Siaw-Boateng a révélé.

Le Directeur exécutif de la CEDEAO Brown Card, M. Kwasi Winfred Dodzih, a déclaré que la Brown Card s’est engagée à travailler avec la Direction des transports et de la libre circulation de la Commission de la CEDEAO pour s’assurer qu’il existe un système harmonisé d’assurance automobile pour protéger les vies et les biens qui se Autoroute du corridor Abidjan-Lagos. « La carte Brown est un outil important, et si nous évaluons le rythme auquel les réclamations pour accidents se produisent sur les couloirs d’Abidjan-Lagos et d’autres corridors régionaux, vous vous rendez compte qu’il y a un grand besoin de mettre en place un régime d’assurance pour protéger les biens et la vie des nos citoyens. ” Il a opté.

Les participants à l’atelier issus d’institutions publiques et privées ayant un intérêt direct à faciliter le commerce et les transports le long du corridor, y compris des fonctionnaires de la Commission de la CEDEAO, des ministères et départements des cinq (5) États membres du corridor, des partenaires et de la carte brune de la CEDEAO, ont interrogé l’étude intérimaire des consultants, et ont apporté des contributions sur la situation actuelle de la facilitation du commerce dans le corridor Abidjan-Lagos.

Les études techniques de ce projet phare régional de développement des infrastructures sont financées par la Banque africaine de développement (BAD), avec des contributions de l’Union européenne et de la Commission de la CEDEAO. Les pays du corridor ont également contribué chacun 1,4 million de dollars aux études techniques et aux activités de préparation de projets.