En République centrafricaine (RCA), cela fait plus de six mois que la mission européenne chargée de former les Forces armées centrafricaines (FACA) a commencé à entraîner les soldats. Le pays, soumis à un embargo sur les armes, peut toutefois demander des dérogations au Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon le chef d'état-major centrafricain, les chiffres sont inquiétants. Les capacités militaires de son pays ne peuvent équiper qu'une compagnie de 150 soldats et les munitions que compte l'armée ne pourraient supporter que trente minutes de combat.
Lors de ce colloque, qui réunissait les principaux acteurs de la Défense en Centrafrique, Joseph Yakété, ministre de la Défense, a rappelé que malgré les sanctions de l'ONU, son pays pouvait toujours recevoir des dons ou acheter des armes.
« Les résolutions du comité de l'ONU, à travers le comité de sanctions, nous permettent, par dérogation, d'avoir des armes, et j'ai entamé toutes les démarches », a-t-il souligné.
L'ambassadeur américain en a profité pour annoncer que le Congrès américain avait accepté de céder pour 8 millions de dollars d'équipement militaire, excluant toutefois des armes et des munitions. Pour Ludovic Ngaifei, chef d'état-major des armées, ceci est un premier pas vers la reconstruction de la Défense nationale.
« Nous allons avoir quelques équipements comme des véhicules combat ou encore des véhicules tactiques. C'est une bonne nouvelle, car cela va nous aider un peu dans cette phase de remontée en puissance de l'armée centrafricaine », a-t-il précisé.
Aujourd'hui, les soldats centrafricains sont formés par la Mission européenne de formation militaire (EUTM). Au mois d'avril prochain, le premier bataillon centrafricain sera apte à retourner sur le terrain, mais pour cela, il lui faudra des armes.
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