S. Sanie sierra leonais né en 1993 et domicilié à Pout a été jugé, ce 10 juillet, devant la chambre correctionnelle pour vol avec violence, voie de fait et escalade contre un chinois. A. Mana âgé de 23 ans et considéré comme son complice a également été entendu devant le juge.
Les faits remontent courant avril 2024 au Stade Léopold Sédar Senghor en chantier pour une réfection. En effet, le principal mis en cause S. Sanie qui est maçon ouvrier de son état a travaillé dans le chantier du stade pendant une durée avant de commettre le vol. Il lui est reproché d’avoir attaqué avec violence le chinois, D. Daiagen chargé de payer les salaires des ouvriers avant de lui prendre son sac contenant 4 millions Fcfa destinés aux autres ouvriers, son ordinateur portable et son téléphone. A. Mannah ressortissant sierra Léonais né en 1999 et domicilié aussi à Pout a comparu pour complicité de vol pour avoir aidé le prévenu, S. Sanie dans son forfait. Les deux mis en cause ont devant le juge réfuté le faits qui leur sont reprochés.
Il ressort des débats d’audience que le principal mis en cause, S. Sanie a attaqué la partie civile avec un bâton en lui infligeant des coups violents lui ayant causé un traumatisme crânien avec une incapacité temporaire de travail de 45 jours. Le plaignant qui est chinois a indiqué dans le Pv avoir été attaqué en procédant au paiement des salaires par S. Sanie qu’il dit reconnaître comme étant l’auteur du vol. A l’en croire, le mis en cause a emporté le sac après avoir tenté de l’assommer. L’accusé est allé s’installer à Pout après son forfait.
« Je suis parti m’installer à Pout parce que je n’avais pas assez d’argent pour rester à Dakar. », a soutenu le prévenu S. Sanie. Les débats d’audience ont montré que ce dernier a été appréhendé grâce à une proposition de travail faite par les services de la police. Seulement, celui-ci a été très prudent en soutenant avoir déjà un travail à Pout mais cela n’a pas empêché aux enquêteurs de l’arrêter.
A. Mannah de son côté a expliqué n’avoir jamais été au courant des faits reprochés à son compatriote S. Sanie.
« C’est le jour de l’interpellation de Sanie que j’ai été informé du vol. Je ne l’ai jamais aidé. », a-t-il soutenu.
Dans sa réquisition, le parquet a relevé la matérialité des faits.
« Le plaignant est sorti de l’attaque avec un traumatisme crânien avec une itt de 45 jours. Le chinois a soutenu avoir reconnu l’auteur qu’il a dit payer pendant plusieurs mois », a expliqué le ministère public selon qui, S. Sanie n’a pas été en mesure de donner des explications plausibles sur sa disparition sans donner des raisons valables. Pour son complice, le parquet a considéré que A. Mannah l’a aidé à se réfugier à Pout. Le magistrat a demandé la relaxe de A. Mannah avant d’inviter la juridiction à reconnaître S. Sanie coupable des faits de vol avec violences et voie de fait. Il a requis 2 ans fermes d’emprisonnement contre le prévenu S. Sanie.
La défense a plaidé la relaxe de son client au bénéfice du doute car d’après lui S. Sanie n’était pas le seul ouvrier dans ce chantier et que des témoins ont expliqué n’avoir jamais vu le sieur Sanie attaqué le chinois ni commettre le vol.
Statuant, le tribunal a relaxé A. Mannah et a déclaré S. Sanie coupable et l’a condamné à 2 ans d’emprisonnement dont 8 mois ferme.
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