Ils ont été arrêtés vendredi dans un café de la ville, après la 33ème manifestation hebdomadaire contre le système politique en place et pour le départ de tous les symboles du régime déchu du président Abdelaziz Bouteflika.
Les deux chefs d'accusation retenus contre ces détenus sont "incitation à attroupement" et "atteinte à la sécurité de l'Etat".
D'autres militants avaient été déjà interpellés au milieu de la journée, au moment où ils s'apprêtaient à déposer une gerbe de fleurs en la mémoire des victimes des émeutes sanglantes d'octobre 1988.
Le Rassemblement Action Jeunesse est parmi les associations qui sont en première ligne du mouvement de contestation actuelle en Algérie.
Le collectif d'avocats chargés de leur défense s'étaient retirés au moment de leur traduction devant le juge en guise de protestation.
Les chefs d'accusation retenus contre les militants de la RAJ sont similaires à ceux retenus à contre des personnes mises sous mandat de dépôt depuis le 22 février 2019, début d'un vaste mouvement de contestation populaire.
Les interpellations et arrestations se sont intensifiées ces derniers temps.
Elles touchent aussi bien des hommes politiques, des manifestants, des membres d'ONG algériennes, des journalistes et des badauds. Le seul tort de ces derniers était de se trouver sur les lieux au moment des rafles.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), animés principalement par des avocats, estime à plus d'une centaine le nombre de personnes placées actuellement sous mandat de dépôt.
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