Des représentants d’associations peules du Mali, du Niger, et du Burkina Faso se sont réunis la semaine dernière à Dori, dans le nord du Burkina. Objectif de cette rencontre : mettre sur pied un réseau civil transfrontalier pour lutter contre l'insécurité grandissante dans leur région.
Lassés des attaques terroristes à répétition, des violences intercommunautaires, ou encore des brimades liées à leur proximité supposée avec certains groupes jihadistes, des responsables peuls du Mali, du Burkina Faso, et du Niger se sont réunis les 23 et 24 février, à Dori, dans le nord du Burkina, aux confins des frontières entre les trois pays.
Près d’une centaine de représentants d’associations peules ont répondus présents à cette rencontre, organisée sous la protection des forces de sécurité burkinabè. Parmi eux figuraient des membres du Collectif des associations du Pulaaku (Mali), d’autres de l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (AREN), ainsi que des responsables peuls et des chefs traditionnels de la région de Dori.
Restaurer la confiance avec les forces de sécurité
Selon ses organisateurs, l’objectif de cette rencontre était de mettre sur pied un réseau civil transfrontalier pour fluidifier l’échange d’informations et lutter contre la progression du radicalisme religieux dans la région. « Même si nous appartenons à la même communauté, que nous parlons la même langue et que nous habitons dans la même zone, nos membres ne se connaissent pas forcément et donc n’échangent pas leurs informations », explique l’un des organisateurs.
Ces derniers espèrent aussi restaurer la confiance et renforcer la coopération entre la communauté peule – régulièrement soupçonnée de collusion avec des groupes jihadistes – et les forces de sécurité des trois pays, qui ont récemment décidé d’accroître leur coopération sécuritaire.
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