Dans cette affaire, Hassane Diallo est poursuivi pour le détournement de 19 105 000 francs guinéens. Il aurait détourné cet argent. Des faits qu’il a botté en touche devant la juge Damba Oularé.
« Il m’a donné de la marchandise (eau de javel, dettol…) Je prends par carton, après la vente, je ramène. La première fois, c’était 310 cartons. La convention était de revendre les produits, et moi je gagne 35% (de part du marché) et lui 65%. Ce que j’ai vendu, je le lui ai remis. En tout, c’est 17 millions que j’ai pris, mais je lui ai remis 9 millions et quelques. Il reste 8 millions de francs. Depuis que j’ai commencé à revendre, je reviens et je lui rends l’argent. J’écris tout. Mon cahier de note est à la maison. Je donne aussi à crédit la marchandise. J’ai récupéré pour certaines personnes, mais pour d’autres, je n’ai pas pu. Certains sont partis au Nicaragua… 9 480 000 GNF, je lui ai remis ça. Ça reste 8 millions. Les gens prennent de crédit et refusent de payer. Je n’ai pas détourné, ni mangé ce montant. La marchandise est restée chez lui. Il n’a jamais accepté que la marchandise reste chez moi », a déclaré Mamadou Saidou Barry.
Pourtant, la partie civile dans cette affaire, Mamadou Saïkou Barry, affirme le contraire.
« Au mois de novembre 2022, il (le prévenu) est venu me proposer de revendre des produits. Il m’a dit qu’il pouvait vendre 100 à 150 cartons par mois. Je lui ai dit que je n’ai pas d’argent, mais que j’allais prendre crédit à la banque. Dans un premier temps, il m’a demandé 1 445 000 francs, tout en me disant qu’il a sa voiture en panne. Lorsque je suis parti à la maison, Hassane m’a proposé de mettre les produits chez lui, mais je lui ai dit que les produits restent chez moi. On a acheté les produits. Il venait prendre dix cartons eau de javel, 10 cartons dettol (produits cosmétiques). À chaque fois il venait prendre les cartons. Au bout de trois semaines, il ne ramène pas d’argent. À la quatrième semaine, il est venu avec de l’argent, un million. Au mois de décembre, il a pris la valeur de plusieurs millions. On a même suivi une formation avant de commencer. 27 millions. Il a retourné 9 millions. Le stock non vendu ne fait pas partie. Ça reste 19 millions 405 000 en tout. La convention était que chaque deux semaines, il fait le compte-rendu… On a arrêté en janvier 2024 », a-t-il expliqué.
L’avocat de la défense demande une liberté provisoire pour son client, pour aller voir les personnes qu’il a créditée pour récupérer l’argent de la partie civile (ça y va dans l’intérêt de la partie civile).
Alors, le représentant du ministère public, Ama Camara, suggère qu’elle soit assortie d’un cautionnement de 10 millions de francs guinéens.
Finalement, le tribunal a ordonné la mise en liberté provisoire du prévenu, assortie d’un cautionnement de 8 millions de francs guinéens. Il a ensuite renvoyé l’affaire au 26 mars 2024.
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