La Tunisie et le Sénégal se sont récemment dotés d'équipes ministérielles dédiées au développement de la e-santé, et des assises de télédermatologie africaines sont attendues à Bamako le 1er juin, témoignant d'un effort de coordination de plusieurs États africains sur le sujet. Mais les modèles privés durables peinent à émerger.
Pallier le manque cruel de praticiens formés par un recours croissant aux technologies mobiles : si le potentiel de la e-santé est connu sur le continent depuis quelque temps déjà, ce n’est que ces derniers mois que l’on a vu plusieurs États maghrébin et subsahariens y affecter des équipes dédiées. « Des initiatives isolées existent en Tunisie depuis une vingtaine d’années mais dix personnes entourent Samira Merai [la ministre de la Santé] sur ce sujet depuis février », fait ainsi remarquer Helmi Ismail, un conseiller de la ministre.
L’ambition est de favoriser l’éclosion à l’échelle nationale du plus large spectre possible d’initiatives de ce type. Une quarantaine ont d’ailleurs été recensées depuis le mois de février. C’est même l’un des volets du programme de santé inclus dans le plan national du pays d’ici 2020 et auquel ce dernier entend allouer « 70 millions de dinars sur les quatre prochaines années ».
Un effort de coordination dont atteste également Anne Ross-Weil, la fondatrice de Djantoli – « veille » en Bambara – qui permet le suivi à distance de la santé des nourrissons et des enfants au Mali et au Burkina. « Les États sont conscients du potentiel – le Mali par exemple est actif sur le sujet depuis 2011 – mais ils se rendent compte de la nécessité de mieux coordonner pour que les initiatives s’intègrent les unes aux autres », dit-elle.
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