Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ratifié le transfert à l'Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge, dernier rebondissement d'une affaire qui suscite de vives protestations depuis des mois, a annoncé samedi le gouvernement.
Cette décision intervient quelques jours après que le Parlement eut approuvé l’accord de rétrocession, qui a fait l’objet d’une longue saga judiciaire avec des jugements contradictoires.
Le gouvernement avait annoncé en avril 2016 un accord sur la rétrocession à Ryad de ces deux îlots inhabités, soulevant une vive controverse dans le pays et des manifestations réprimées par la police.
De nouveaux appels à manifester au cours de la semaine passée ont conduit à des dizaines d’arrestations.
Fin d’un débat houleux
Les deux camps se sont également affrontés devant les tribunaux et plusieurs jugements contradictoires ont été prononcés dans cette affaire.
Le Parlement avait approuvé le 14 juin l’accord de rétrocession à l’issue de trois jours de débats mouvementés, durant lesquels des députés de l’opposition avaient interrompu les séances en scandant des slogans dénonçant la rétrocession des deux îlots.
Mardi 20 juin, Abdel Fattah al-Sissi a insisté sur la nécessité de retourner les îlots à leurs « propriétaires ».
« Les nations sont gouvernées par des constitutions et des lois (…), et non par des caprices ou des émotions », avait-il affirmé, cité par la présidence.
Les autorités justifient la rétrocession en expliquant que les deux îles, situées près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, appartenaient à l’Arabie saoudite mais que Ryad avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection.
Avec Jeune Afrique
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