A Madagascar, une dizaine de partis politiques font front commun pour demander plus de transparence dans l'élaboration des nouvelles lois électorales. Ils se sont réunis hier à Antananarivo. Conçues dans le cadre des élections de sortie de crise en 2013, les lois électorales actuelles ne sont plus à la page. Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut les réformer. Mais société civile tout comme les partis politiques s'alarment du manque de transparence de la part du gouvernement dans ce processus de refonte des lois électorales à quelques mois de la présidentielle de 2018.
Parmi les partis politiques présents, le TIM de Marc Ravalomanana ou le Mapar d'Andry Rajoelina. Ce qu'ils exigent du gouvernement ce sont les textes des avant-projets de ces lois électorales.
« On voudrait quand même être impliqués, estime Eliana Bezaza, la secrétaire nationale du Parti social-démocrate. L’important, par exemple, c’est la liste électorale. Comment faire en sorte qu’elle soit bien juste ? C’est de cela qu’il faut parler. L’important, c’est de transporter les urnes aux districts. Comment faire pour qu’elles ne soient pas bourrées pendant le trajet ? Nous avons peur d’être mis au pied du mur ».
Un besoin de clarté pour prévenir les crises, explique la députée du TIM Hanitra Razafimanantsoa : « C’est toujours lors ou après les élections que les crises surgissent. Donc tous les partis politiques et la société civile sont unanimes à réclamer l’avant-projet de loi avant que celui-ci vienne à l’Assemblée nationale ».
A ceux qui s'interrogent sur la légitimité des exigences de ce groupe puisque le Parlement malgache représente le peuple, Mireille Rakoto Hery, du Comité d'harmonisation des organisations civiles pour la qualité des élections, a sa réponse : « On voudrait voir tout cela avant, car le Parlement est un faux Parlement. Il faut appeler un chat, un chat. Les députés avec un peu de sous, ils tournent leur veste et ils oublient les électeurs ».
Dans leur déclaration commune, ce groupe de partis politiques et de certaines organisations de la société civile appelle la communauté internationale à soutenir leur démarche.
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