Moustapha Ben Barka, vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et ancien secrétaire général de la présidence du Mali, a été libéré ce mardi à Paris, 24 heures après son interpellation dans un aéroport de la capitale française. On sait maintenant officiellement que c'est à cause d'un mandat d'arrêt émis par Bamako auprès d'Interpol que la justice française l'a brièvement interpellé.
Dès qu’il a été interpellé lundi à Paris, alors qu’il était en transit à destination de Séoul, Moustapha Ben Barka a été placé en rétention judiciaire. Il lui a été signifié qu’il était visé par un mandat d’arrêt international émis par les autorités de son pays, le Mali, dans le cadre d’une affaire d’achat d’équipements d’un avion présidentiel.
S’il a été libéré selon une source au cœur du dossier, ce n’est pas sur le fond du dossier. Mais c’est parce que la justice française a estimé que la junte malienne au pouvoir ne donnait pas assez de garanties pour le fonctionnement d’une justice indépendante.
Actuellement vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), l’homme fut notamment dans son pays tout puissant ministre avec portefeuille, et ensuite secrétaire général de la présidence. Dans ces fonctions, il a été impliqué dans le processus d’achat d’équipements militaires et d’un avion présidentiel.
Lors d’investigations, le Vérificateur général du Mali (le Monsieur anti-corruption) et la justice avaient découvert de présumées malversations. Moustapha Ben Barka avaient été discrètement entendu par les enquêteurs au Mali. Après le coup d’État d’août 2020, le dossier a été rouvert, des personnalités emprisonnées, et des mandats d’arrêts délivrés, notamment contre Moustapha Ben Barka.
Il y avait une notice rouge délivrée par Interpol à la suite du mandat d’arrêt délivré par Bamako. Or ce mandat posait plusieurs problèmes. D’abord monsieur Ben Barka n’était pas en fuite…
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