Au moins dix personnes ont été tuées le 30 août à Goma dans le cadre d’une manifestation à l’appel d’une secte contre la présence de l’ONU en RDC. Cette manifestation a été réprimée par l’armée avant même qu’elle débute.
« Les FARDC [armée congolaise] nous ont attaqués au local de notre radio et à notre temple, et ils ont tué six personnes », a dit à l’AFP Moleka Maregane, un des cadres de la secte « Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations », organisatrice de la marche. Il a ajouté qu’au cours de l’assaut, leur leader, Mutumishi Bisimwa, avait été arrêté.
Incendie du temple
Le maire par intérim de Goma, le colonel Faustin Napenda Kapend, a affirmé qu’un policier avait été lynché par les membres de la secte. Présent sur place, il a également confirmé l’incendie de leur temple par les forces de sécurité.
Par ailleurs, des sources hospitalières ont indiqué avoir admis dans la matinée 33 personnes blessées dans ces violences, dont trois sont décédées.
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, s’exprimant dans une vidéo devant une vingtaine de personnes apparemment en état d’arrestation, a déclaré que « ces gens [les membres de la secte] [étaient] en train de jouer le jeu de l’ennemi et [étaient] manipulés et drogués. »
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