Pendant qu’elle boit et mange, Nikita déroule son propre menu au prospect : le service « express » coûte 2.500 F, tandis que pour le « long courrier », le client doit débourser 5.000 F. Apparemment c’est le soir de chance de Nikita : non seulement Paulo choisit le service le plus cher, mais il propose en plus de payer le triple du prix taxé, soit 15.000 F. Un bonheur ne venant jamais seul, Paulo avise une tenue proposée par un marchand ambulant et l’offre à Nikita. Enfin, ce client (qui, décidément, ne doit pas être comme les autres) sort un parfum de son sac et l’offre à la jeune femme. Paulo, qui est établi hors de la région du Littoral, promet en outre que si ça se passe bien, ils se verront à chacun de ses passages à Douala, et que Nikita gagnera encore plus…
Etape suivante, l’auberge. Selon ce qui ressortira des dépositions à la police, la jeune femme a pris son bain en premier, avant de se mettre en position d’attente. Quand Paulo sort de la douche à son tour, Nikita se met à hurler. D’après le concierge de l’auberge, elle criait qu’un boa s’apprêtait à l’avaler dans la chambre. Le tenancier et d’autres clients ont accouru et tambouriné à la porte. Paulo B., après s’être couvert, a ouvert. Devant ces nouveaux venus, Nikita redira ce qu’elle a d’abord hurlé : un boa voulait l’avaler. Le concierge demande où est le reptile, puis va chercher une machette, dans une agitation qu’on imagine aisément chez lui comme chez les autres clients, affolés à l’idée de voisiner momentanément avec cet animal aux constrictions redoutables. Un qui ne s’agite pas, c’est Paulo.
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