Ce mardi matin, Mohammed Atao ne sera pas au tribunal à Cotonou puisqu’il a pris la fuite, mais neuf autres prévenus seront jugés dans cette affaire. Il s’agit notamment des responsables de grandes sociétés pharmaceutiques béninoises, de l'Agence nationale des approvisionnements en médicaments ou encore le chef d'un service du ministère de la Santé.
Ce procès, le premier d’une telle envergure, est suivi sur tout le continent car malgré les alertes à répétition, le trafic de faux médicaments continue à prendre l’ampleur. « On est dépassé, se désole le docteur Emilienne Yissibi Pola secrétaire générale de l'ordre des pharmaciens du Cameroun. Il est impossible de dissocier la falsification, le faux médicament, le mauvais circuit d’approvisionnement, l’exercice illégal de la profession de pharmacien… Mais tout cela concourt à obtenir un produit dont on ne peut pas garantir la qualité ».
D’après l’OMS, un médicament sur 10 dans le monde est une contrefaçon. En Afrique, ce chiffre monte à 7 médicaments sur 10.
Les douanes et après ?
Pourtant la lutte contre ce trafic s'est intensifiée suite à une certaine prise de conscience. Les organisations régionales comme la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont adopté des politiques communes du médicament.
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