Les suspects ont été arrêtés entre Lambaréné dans le centre du pays et Makokou dans le nord-est. Ces suspects sont actuellement en garde à vue. Ils ont été pris avec une cargaison de 19 défenses d’éléphants massacrés au Gabon. La cargaison de 120 kilos prenait la direction du Cameroun où l'ivoire devait être conditionnée avant d’atterrir sur le marché asiatique.
Luc Mathot est le fondateur et directeur de l’ONG « Conservation-Justice » qui a appuyé les autorités gabonaises dans cette opération.
« Il s’agit d’un réseau de trafic d’ivoire international, probablement le réseau le plus actif et le plus opérationnel au Gabon et ce, depuis plusieurs années, explique-t-il au micro de notre correspondant, Yves-Laurent Goma. Parce qu’il y a des trafiquants importants qui étaient déjà connus de la justice et qui ont été arrêtés. On espère maintenant, évidemment, que tout ce réseau sera démantelé, au Gabon mais également au Cameroun, parce que finalement, les organisateurs principaux sont au Cameroun. Ce sont eux qui alimentent, qui fournissent les munitions, l’argent pour mettre en œuvre tout ce trafic d’ivoire qui concernait presque tout le Gabon.
RFI : Ils ont tous été transférés au tribunal, que risquent-ils ?
La législation au Gabon en matière de trafic d’ivoire a été fortement renforcée avec des peines de prison qui sont passées de six mois à dix ans d’emprisonnement. La loi est véritablement appliquée, puisqu’on a des taux de condamnation de 90 à 95% vis-à-vis de personnes qui sont arrêtées avec de l’ivoire ou qui commercialisent de l’ivoire.
À cause du braconnage, les populations d’éléphants ont considérablement diminué en Afrique. Le Gabon, avec environ 95 000 éléphants de forêt, serait l’un des derniers refuges de ces pachydermes.
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