L'opposant gabonais Jean Ping, interdit de quitter le territoire pour les besoins de l'enquête sur Pascal Oyougou, dont il a été convoqué comme témoin, a déposé mercredi une requête devant la Cour d'appel de Libreville, jugeant illégal d'avoir été empêché de quitter le Gabon samedi.
Samedi 13 janvier, alors qu’il devait s’envoler vers la France, Jean Ping a été empêché par les forces de sécurité d’entrer dans l’aéroport, en raison d’une interdiction de sortie du territoire, demandée par le juge d’instruction « pour les besoins de l’enquête ».
Dans une requête envoyée mercredi 17 janvier à la Cour d’appel de Libreville, la défense de l’opposant estime que le premier juge d’instruction a pris une mesure d’interdiction de sortie du territoire national « manifestement illégale dans la mesure où il sait qu’une telle prérogative ne relève pas de sa compétence ». Elle demande par la même occasion le dessaisissement de ce juge.
« Complot contre l’autorité de l’État »
« On va assister à une forme de statu quo. Jean Ping ne pourra pas sortir du territoire et le juge d’instruction ne pourra poser aucun acte jusqu’à ce que la Cour d’appel statue sur les mérites de la requête », a expliqué Steeve Ndong Essame Ndong, le procureur de la République gabonaise.
Convoqué mercredi par le juge d’instruction comme témoin concernant une enquête sur l’opposant Pascal Oyougou, arrêté et inculpé en septembre pour « complot contre l’autorité de l’État », Jean Ping ne s’est pas rendu devant le juge.
Le Gabon, qui a adopté début janvier une nouvelle Constitution, se prépare à des élections législatives qui doivent se tenir avant fin avril, selon le gouvernement. Prévues initialement en décembre 2016, elles ont été reportées deux fois.
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