Au Gabon, la polémique devient de plus en plus vive sur le projet de révision de la Constitution. Tout est parti de l'adoption du projet révisé par le Conseil des ministres du 28 septembre dernier. L'opposition radicale est en colère. Elle dénonce un projet visant à faire du Gabon une monarchie. Samedi, c'est l'opposant Jean Ping qui a demandé à la population de se mobiliser contre l'adoption de la nouvelle Constitution.
Selon le résumé publié par le gouvernement, il y aura désormais un deuxième tour pour les élections législatives et présidentielles. Les élections locales restent, elles, à un tour. Le mandat des sénateurs passe de six à cinq ans. Celui des membres de la Cour constitutionnelle sera de neuf ans non renouvelable. Il sera créé une haute Cour de justice pour juger le vice-président de la République et les présidents des institutions.
L'opposition s'attarde sur d'autres dispositions. Zacharie Myboto s'est par exemple insurgé contre la modification de l'article 8 qui conférera désormais tout le pouvoir exécutif au président de la République. Idem pour l'article 36 qui dépouille l'Assemblée nationale de certaines de ses prérogatives. D'où les accusations de vouloir instaurer une monarchie au Gabon. L'article 9 conforte ces craintes, puisqu'il maintient le mandat présidentiel à sept ans, renouvelable autant que faire se peut comme c'est le cas actuellement.
« Ce ne sont que des propositions. Les parlementaires pourront les modifier », a expliqué le porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilie By Nze. Le texte n'a pas encore été discuté au Parlement qui doit l'adopter, en principe, avant les législatives d'avril 2018.
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