Dans sa lettre de démission, le procureur anti-corruption au Ghana, Martin Amidu, a accusé le président Nana Akufo-Addo d’avoir interféré dans son travail.
Déclarant qu’il n’était plus en mesure d’exercer en toute indépendance, Amidu a notamment pointé du doigt, Nana Akufo-Addo qui, dit-il, a tenté de lui faire enterrer un rapport explosif concernant une société offshore créée par le gouvernement pour gérer les redevances minières du pays, premier producteur d’or en Afrique.
Mais pour la présidence, rien de tel ne s’est passé.
La présidence réfute toutes les accusations du démissionnaire. « Tout au long de votre mandat en tant que procureur spécial, ni le président ni aucun membre de son gouvernement ne s’est ingéré ou n’a cherché à interférer avec votre travail », a répondu mardi soir la présidence à l’ancien procureur dans une lettre de neuf pages.
« À aucun moment, le président ne vous a demandé de mettre le rapport de côté », rétorque le secrétaire de la présidence, Nana Bediatuo Asante, dans cette lettre.
Au contraire, « le Président a accepté les observations que vous aviez formulées » dans ce rapport et « y a donné suite en adressant des directives aux fonctionnaires du Ministère des finances et du Bureau du Procureur général », a-t-il soutenu.
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