
Lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Accra, le procureur spécial, Kissi Agyebeng, a indiqué que toutes les indications suggéraient que l'ex-ministre des Finances, Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, avait quitté le pays dans le but d'éviter de se présenter aux enquêtes portant sur des allégations de corruption.
Le procureur Agyebeng a déclaré : « L'Office du Procureur spécial (OSP) considère Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta comme un fugitif recherché. M. Ofori-Atta, vous avez deux options : revenir volontairement dans le pays ou faire face aux conséquences ».
En réponse à la déclaration du procureur, l’OSP a justifié sa décision, soulignant que le refus d’Ofori-Atta de répondre à plusieurs convocations témoignait d’un manque de sérieux face à l’enquête en cours.
Lors d’une interview accordée à Channel One TV le jeudi 12 février 2025, le directeur de la stratégie, de la recherche et de la communication de l’OSP, Sammy Darko, a rejeté les accusations selon lesquelles le bureau serait responsable d’une descente présumée dans la résidence d’Ofori-Atta. Darko a nié toute implication de l’OSP dans cet incident, expliquant que les informations recueillies par le bureau confirmaient l'absence de son rôle. Il a suggéré que si un tel raid avait eu lieu, il aurait été soit mis en scène, soit effectué par des imposteurs.
Darko a également insisté sur le fait qu’Ofori-Atta n’avait pas respecté les convocations de l’OSP, ajoutant que ses raisons de rester absent n’étaient pas convaincantes. « Lorsque les autorités vous demandent de vous présenter, vous devez répondre, sauf si vous êtes alité ou physiquement incapable de voyager », a-t-il précisé.
Par ailleurs, la majorité parlementaire a exprimé ses excuses à l’ex-ministre des Finances suite à une intervention des forces de sécurité dans sa résidence le mardi 11 février 2025. Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale le jeudi 13 février 2025, le chef de la majorité, Mahama Ayariga, a qualifié l’incident de « regrettable » et « malheureux », précisant que des mesures étaient prises pour éviter toute répétition.
Ayariga a révélé que les enquêtes avaient permis d'identifier Richard Jakpa, responsable du bureau du coordinateur de la sécurité nationale, comme étant en charge de l’opération. Il a conclu en affirmant que le gouvernement Mahama restait résolument engagé à défendre les droits et les libertés des citoyens.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article